Septembre 2018.
Pompon, c’est un chat qui en plus d’être très malin a réussi à organiser des cats party dans la cour du nouveau domicile qu’il a élu. Débarqué de nulle part un soir d’hiver, il a choisi notre immeuble pour se réfugier. Bien caché, il ne montrait le bout de ses oreilles qu’à « certaines élues ». Dès le début, ses petits miaulements livraient un message très clair : « donne-moi tout de suite à manger ». Évidemment, c’était impossible de lui résister…
Jour après jour, j’ai pu l’approcher pour instaurer un climat de confiance et le nourrir régulièrement, même s’il était impossible de l’attraper. Pompon une fois rassasié disparaissait aussi vite. Et puis à force de le voir grossir, et après une petite enquête, j’ai découvert que nous étions trois voisines à le nourrir deux fois par jour ! Réunion au sommet, nous avons fini par nous organiser mais il commençait à faire froid et Pompon (qui avait avant 3 prénoms) refusait toujours de franchir l’entrée de l’immeuble pour qu’on puisse le mettre à l’abri. Il guettait tous les intrus et connaissait tous les voisins mais semblait tenir farouchement à sa liberté. Et puis, il y avait Anne-Marie pour les meilleurs câlins, Francesca pour les compléments sains et nutritifs, et moi pour les meilleures croquettes. Pourquoi avoir un seul serviteur quand on peut en avoir trois ?
Bref, c’était le maître des lieux, irrésistiblement adorable avec nous et férocement dangereux pour les pigeons. Même les autres chats n’osaient plus s’aventurer dans l’immeuble dont il était devenu le gardien et l’organisateur officiel d’une fête des voisins désormais quotidienne ! Ce manège a duré plus d’un an. Il nous accueillait tous les jours presque en remuant la queue. Durant l’été 2018, il a même réussi à nous rassembler presque chaque soir toutes les trois pour discuter chaleureusement de son avenir. À force, même les autres voisins se regroupaient autour de lui.
Seulement voilà, un jour en rentrant d’un déplacement, plus de Pompon pour m’accueillir. Anne-Marie l’avait retrouvé mortellement blessé sous les 4 pattes. Il ne pouvait plus les poser à terre et souffrait le martyre. Anne-Marie, qui avait depuis 1 an tout essayé pour le ramener chez elle, a pu enfin l’attraper avec l’aide de Francesca et l’emmener d’urgence chez le vétérinaire. Grâce à son numéro de tatouage, elle a pu retracer toute son histoire. C’était un petit mâle. Il avait à peine 3 ans et avait déjà été abandonné deux fois. Malgré ses difficultés à s’organiser, elle n’a pu se résigner à le rendre à l’association qui avait géré sa dernière adoption.
La suite devrait s’écrire bientôt mais en attendant, Anne-Marie et Pompon coulent de vieux jours sur le canapé et les apéros entre voisines se dégustent bien au chaud ! Elle lui cherche un nouveau foyer avec un beau petit jardin, mais moi je sais que même si elle le trouve elle ne pourra plus s’en séparer. Une happy end qui, à mon avis, n’aura pas de saison 2…
Pomponpidou, une WAAF !